vendredi 14 mai 2010

Activités liées au blog




Voir le Fichier : Vocabulaire (expressions liées au foot)

Voir le Fichier :Foot Mandela.doc

Voir le Fichier : mexique_attention_talents.doc

Voir le Fichier : Foot Descriptions.doc

Voir le Fichier :

Un travail socioculturel sur les surnoms des équipes de football
.doc

Activités Enfants et A1





Les descriptions physiques et les comparatifs (A.1):














Utilisez les images en les associant aux phrases comparatives (à compléter) ci-dessus...Ne vous trompez pas dans vos choix!





Je suis ……………que………….

Je suis le moins…………….

Je suis aussi ………….que…..

Je suis ……. intelligent que………..

Je suis le plus…………….de ma génération !

Je suis autant………..que…………..

Je suis moins ……………..que…………………


Je suis de plus en plus ……………

Qui est beaucoup moins…………que………….


C’est clair que je suis beaucoup plus…………….que ……………et de loin !

Je suis moins……………..que …………...mais plus ………….…que………………..

Je suis définitivement le plus…………..au Mexique !!!

Un travail socioculturel sur les surnoms des équipes de football :

Allemagne
Die Nationalmannschaft

Belgique
Les Diables rouges


Danemark
Les Danish Dynamite

Espagne
La Selección, La Furia Roja, La Roja

France
Les Bleus

République d'Irlande
Les Boys in green

Italie
la Nazionale

Italie
la Nazionale Également surnommée Squadra Azzurra à l'étranger.

Monténégro
Les Hrabri Sokoli Les Faucons courageux

Pays-Bas
Les Oranje Les Oranges

Afrique du Sud
Bafanas Bafanas Les garcons, les garçons

Algérie

Les Fennecs ou les Verts


Cameroun
Les Lions Indomptables


Argentine
Les Albicelestes ou les Gauchos

Brésil
Seleção Canarinha ou Auriverde

Colombie
Los Cafeteros

Mexique
Los Tricolores ou el Tri
les Aztèques

Trinité-et-Tobago
Les Soca Warriors

Jamaïque
Les Reggae Boys

Australie
Les Socceroos

Tunisie
Les Aigles de Carthage

Vocabulaire (expressions liées au football…) (A.1 / A.2 / B.1)







Galette: avoir des chaussures bien différentes de celles que l’on peut trouver d’habitude
Exemple: ces galettes sont tellement lumineuses, qu’on ne voit pas bien la tête d’Inzaghi.

Biscotte: prendre un avertissement justifié?
Exemple: Ce week-end, Winny Jones n’a pas pris de biscotte, mais un carton rouge direct

Boulette: erreur défensive grave, roue libre.
Exemple: Dis Lucien, Leboeuf, on voit bien qu’il a fait une énorme boulette…..

Valise: prendre beaucoup de buts en peu de temps
Exemple: Le Zaïre a perdu en 74 a 4 contre la Yougoslavie. Combien ? Ils ont perdu, c’est tout.

Attentat: grosse faute, énorme agression contre un autre joueur de l’équipe adverse.
Exemple: Gattuso serait coupable? Il a commis un attentat contre zidane.…

Se faire enrhumé : prendre de vitesse, mettre dans le vent son adversaire, lui faire un petit pont
Exemple: Zidane a enrhumé le défenseur adverse….c’est magnifique!!!

Panenka: tirer un penalty en faisant une louche avec le ballon au plein centre du but pour feinter le gardien.
Exemple: Beckham voulait appeler son fils Panenka avant l’euro 2004…en souvenir d’un penalty inscrit de la même façon.

A une touche de balle : Une équipe qui joue en faisant des petites passes très rapides a chaque fois…comme le brésil ou l’Espagne.


Les expressions



Arbitre à oublier très vite!
Signification: mal arbitré un match ! Et surtout ne rien voir, ne pas siffler quant il le faut
Exemple: C’est un scandale M. Bussaca est a oublier très vite pour ce match désastreux !

La défense bulgare de 66
Signification: charnière centrale très mal organisée, mauvaise compréhension de défense
Exemple: Ils ont une mauvaise fière allure, Zwyssig et Yakin les défenseurs centraux de Hongrie. Ca me rappelle la défense bulgare de 66…

Faire un aller-retour avec le sac à dos…
Signification: subir une faute et sortir sur civière très rapidement….
Exemple: Il ne va pas se relever cette fois ci, Rothen vient à peine de commencer le match….

Il a un peu avalé sa trompette
Signification : ne pas être dans son assiette, faire un mauvais match
Exemple : T’as vu la Grèce hier soir, comme ils ont bien joué contre les français…pourtant Ribery avait avalé sa trompette je pense.

Le musée des douleurs, faire son cirque
Signification: simuler, faire croire qu’on a mal quelque part pour obtenir une faute de l’arbitre.
Exemple: Ces argentins on bien su gérer ces quelques 10 dernières minutes d’arrêts de jeu a la fin du match, en faisant leur cirque comme d’habitude !

Avoir les gants en peau de pêche
Signification: gardien laissant passer un ballon anodin pendant un arrêt important.
Exemple: Eh, Zubi, mets de la colle sur tes gants! Ils sont en peau de pêche.

Une défense de fer, une attaque de feu

Signification : Une équipe possédant une très très bonne attaque et donc de bons attaquants ainsi que de très bons défenseurs.
Exemple: Le Brésil a une défense de fer et une attaque de feu…

Saint-Etienne les poteaux carrés
Signification: jouer de malchance…..mais vraiment beaucoup de malchance !
Exemple: L’équipe de Saint-Etienne en 1976 a frappe deux fois sur le poteau du Bayern de Munich, autre grande équipe de l’époque, et a perdu une finale de coupe d’Europe l époque les poteaux étaient de forme carrée alors que maintenant ils sont arrondis pour permettre au ballon de rentrer plus facilement !

La tour de contrôle
Signification: grand défenseur interceptant tout de la tête
Exemple: Tu crois que Scholes a une chance de la prendre de la tête contre Stam, cette tour de contrôle !!!

Jouer dans un fauteuil
Signification: libéro jouant bien derrière sa défense, sans souci pour la relance
Exemple: Il est fort ce Maldini derrière, il joue dans un fauteuil on dirait…

jeudi 13 mai 2010

Le sport a-t-il pu être sacrifié pour l’Histoire ? (B.1 / B.2)


Le récent film de Clint Eastwood, Invictus, retrace la victoire des Springboks lors de la Coupe du Monde 1995, qui a permis à tout un peuple de délivrer au monde entier un formidable message d’espoir d’une union retrouvée, trois ans après la libération de Nelson Mandela. Mais, au-delà des distances que prend le réalisateur sur le jeu et les règles du rugby, dans le petit monde de l’ovale, le film à surtout participé à relancer une vieille polémique sur la légitimité de la victoire des Sud-Africains.

Pierre Berbizier, alors selectionneur des Bleus, affirmait au lendemain de la défaite du XV de France: "Pour moi, le politique a pris le pas sur le sportif. Mandela avec le maillot des Boks, Pienaar le capitaine brandissant la coupe, tout ça avait été imaginé et il fallait que ça se passe comme ça". L’ancien demi de mêlée des Bleus ne voulait ainsi pas cautionner ce qui fut pour lui une grande fraude sportive. On peut penser que ces paroles sont celles d’un mauvais perdant. Mais lorsque l’on connait la droiture de l’homme, on ne peut que se poser des questions. Il est incontestable qu’il y a eu du favoritisme, sinon comment expliquer que l’arbitre de la demi-finale n’ait jamais sifflé d’essai de pénalité contre les Springboks qui effondrèrent 5 mêlée consécutives dans leurs cinq mètres, comment justifier l’essai refusé d’Abdelatif Benazzi ou encore celui injustement accordé aux Boks?
Mais la véritable question est de savoir s’il y a eu une vraie volonté politique de faire gagner l’Afrique du Sud au dépend des valeurs sportives car c’est ni plus ni moins ce qu’affirme aujourd’hui certains observateurs. L’intoxication alimentaire dont ont été victimes les All Blacks juste avant la finale, où ils ont été méconnaissables, est venue conforter la plausibilité de cette hypothèse. Une équipe néo-zélandaise impréssionnante comme jamais jusque là avec des succès 44-19 face à l’Irlande, 34-9 face au Pays de Galles et 145-17 face au Japon en matchs de poule! En quart de finale, l’Ecosse ne fit pas plus le poids, balayée 48-30 et que dire de l’Angleterre qui venait pourtant de réaliser le Grand Chelem dans le Tournoi, humiliée 45-29 en demi-finale avec 4 essais du seul Jonah Lomu, après avoir même été mené 36-3 à la pause.
La montre en or offerte par le président de la SARFU ( South African Rugby Union ) à Ed Morison, l’arbitre Anglais de la finale, n’était-ce ainsi qu’une simple maladresse? Reste que truquer une finale de Coupe du Monde pour une simple montre, fut-elle en or, semble peut crédible. Mais peut-on dire malgré tout que le film de Clint Eastwood est quelque peu révisionniste? Certes, le combat entrepris par Nelson Mandela pour réconcilier le peuple sud-africain, en misant sur un sacre des Springboks, était noble, et voir blancs et noirs se serrer dans les bras après tant d’années d’apartheid était symboliquement inestimable. Emile N’Tamack avait d’ailleurs déclaré quelques jours après la compétition: "si c’était à refaire, je sacrifierai notre capacité à nous hisser en finale pour que l’issue soit la même". Mais le doute reste permis sur la manière dont les Boks ont obtenu cette victoire.
Quoi qu’il en soit, pour l’Afrique du Sud, l’essentiel était ailleurs, retrouver une unité derrière son nouvel étendard. La victoire dans une Coupe du Monde de rugby semblait bien illusoire à côté de cela. Et pour ce qui est de la réconciliation entre Afrikaners, Malais du Cap, Zoulous et autres ethnies sud-africaines, si un pas a été franchi ce jour là, elle prendra bien des années pour être significative. Aujourd’hui encore, les enfants de Soweto préfèrent caresser le ballon rond en espérant devenir "Bafana Bafana" tandis que les jeunes blancs de Johannesburg rêvent davantage de revêtir la tenue des "Springboks"...

Mexique - Bresil, une finale pour 2010...

Brasil brasil....fais-nous vibrer.

Brasil brasil....

Toujours un peu d'humour...

Un peu d'humour!

Coup-franc magique et decisif...

"Les expulsés du Mondial-2010 m'ont dit qu'ils vivaient dans un camp de concentration" (B.2 / C.1)




Cela fait maintenant deux ans que les habitants du bidonville de Symphony Way, dans la banlieue du Cap, ont été expulsés de leur logement et parqués de force dans des baraquements en tôle ondulé. Le motif : le gouvernement ne veut pas que les touristes attendus pour la prochaine Coupe du monde voient des habitations de fortune à proximité du stade flambant neuf de Green Point.

Ces logements "temporaires", regroupés dans un camp connu sous le nom de "Blikkiesdorp", sont si insalubres que les autorités elles-mêmes n’osent pas les appeler des maisons. Ce sont des "structures".

Les règles dans le camp son strictes : interdiction de cuisiner à l’extérieur, de sortir du camp sans permission, couvre-feu à 22 heures. Interdiction aussi de bricoler quoi que ce soit pour améliorer les logements. Le camp rappelle étrangement le décor et les conditions de vie du film "District 9", qui se déroule en Afrique du Sud… A ceci près que ses occupants étaient des extraterrestres, et non des hommes.

Le gouvernement affirme que les résidents de Symphony Way ont été déplacés parce que leur logement étaient trop précaires, mais selon l’un de nos Observateurs, les conditions à Blikkiestorp sont, par certains aspects, bien pires que la vie dans les bidonvilles.
Contributeurs

garethkingdon
"C'est comme les 'dépotoirs de l'apartheid'. Les déplacés l'appellent le 'camp de concentration'"
Gareth Kingdon est un photographe anglais originaire de Cardiff (Pays de Galles). Il travaille sur les sujets liés aux expulsions sociales. Il a passé deux semaines dans le camp de Blikkiesdorp. Toutes les photos sont de lui, sauf indication contraire.


Environ 15 000 personnes vivent à Blikkiesdorp. Elles sont identifiées par des numéros et non par leur patronyme. L'individualité n'existe pas dans ces camps : les autorités détruisent systématiquement les ajouts ou changements que les habitants pourraient apporter à leur structure.



Les autorités ont refusé d'attribuer un code postal au camp – or un code postal est obligatoire pour obtenir un emploi en Afrique du Sud. Plus de 80 % des habitants du camp sont au chômage. Les autres font du stop chaque jour pour se rendre sur leur lieu de travail – souvent des marchés de rue près de leur ancien bidonville.



Il n'y a ni école ni clinique dans le camp. Entre cinq et sept personnes en moyenne habitent dans une baraque de 27m². Les sanitaires sont partagés : environ un pour quatre familles [dans certains blocs, il y a trois sanitaires pour 112 structures, ndlr].


Les conditions insalubres sont à l'origine de graves problèmes sanitaires : on respire la poussière du sol en terre à chaque inspiration, et les crises d'asthme sont monnaie courante. Le sida et la tuberculose se répandent. Les malaises liés à la chaleur sont le problème le plus fréquent. Durant l'été, les parois des structures sont si brûlantes qu'on ne peut pas les toucher à main nue. Il y a un seul infirmier dans tout le camp, et la pharmacie la plus proche est à 3 km de marche.



Le manque de nourriture est chronique, et les habitants ne disposent que d'un petit réchaud à gaz dans un coin de leur structure. Il est interdit de faire la cuisine à l’extérieur. La plupart des gens dépendent de l'aide alimentaire. Du pain est distribué gratuitement chaque jour, et le mercredi, des milliers de personnes font la queue pendant des heures pour un repas complet.


Cela rappelle les quartiers pauvres qu’on appelait les 'dépotoirs de l’apartheid'. Les occupants de Blikkiesdorp l'appellent 'camp de concentration'. Il n'y a aucune infrastructure moderne, et les équipements dégradés ne sont jamais réparés. Si jamais une personne est surprise hors de sa structure après 22 heures, elle est interrogée puis battue par la police.



Les résidents subissent ces conditions indignes à 20 km à peine du stade le plus cher du continent africain [444 millions d'euros]. Les enfants parlent toujours de 'l'après-Coupe du monde', mais je pense qu’ils seront encore ici dans 10, 20 ou 30 ans. Il y a 400 000 personnes en attente de logements sociaux dans la province du Cap Ouest, mais leur dossier sont en attente parce que tout l’argent de l'Etat est consacré à l'organisation de la Coupe du Monde.

A première vue, Blikkiesdorp peut sembler plus propre, plus ordonné qu'un bidonville. Mais quand on y vit et que l'on y subit l'oppression, l'anonymat forcé et la privation de liberté, on se dit qu'on préfère encore pouvoir faire sa propre cuisine à l'extérieur, sortir le soir, avoir un code postal, vivre quoi...

Rama Yade : "Le sport, une des activités les plus exemplaires en matière de diversité ou de mixité" (B.2 / C.1)ENTRETIEN AVEC RAMA YADE, SECRÉTAIRE D'


Dans le cadre de son nouveau numéro consacré au thème "Sport et identité européenne", la revue Sport et Citoyenneté a interviewé la secrétaire d'Etat aux sports, Rama Yade.



Sport et Citoyenneté : 2010 sera une année marquée par de nombreux rendez-vous sportifs (JO de Vancouver, Mondiaux de basket, championnats du monde d'escrime…) avec en point d'orgue la Coupe du monde de football, organisée pour la première fois sur le continent africain. Que représente pour vous cet événement ?

Rama Yade : C'est d'abord la promesse d'une fête formidable. L'Afrique du Sud se prépare avec un très grand professionnalisme, comme j'ai pu le constater sur place en janvier. J'attends avec enthousiasme le match Afrique du Sud-France du 22 juin. Mais ce Mondial est aussi un symbole magnifique, aux résonances multiples. Le symbole d'un sport par essence universelle : après Pékin et avant Rio, la carte des grands événements sportifs ne cesse de s'étendre vers de nouveaux horizons.

Le symbole d'un sport réconciliateur : l'image de Nelson Mandela remettant en 1995 la Coupe du monde de rugby à François Pienaar, le capitaine des Springboks, reste gravée dans tous les esprits. Le symbole, enfin, de la puissance intégratrice du sport : à l'occasion de la Coupe du monde se multiplieront les initiatives extra-sportives, politiques, sociales, culturelles ou économiques. Nous devons être très attentifs à l'héritage que laissera le Mondial. J'y travaille en lien étroit avec les autorités, les institutions ou les associations locales, en particulier à travers le fonds sportif pour la protection internationale de l'enfance que je m'apprête à lancer et dont l'objectif est de lutter contre la "traite" des jeunes joueurs africains.

Le sport est un fait social plutôt paradoxal : il permet la rencontre, l'échange, le brassage social et culturel, mais il repose également sur la compétition, la performance. Selon vous, permet-il le rapprochement ou au contraire favorise-t-il l'individualisme, la victoire à tout prix et les dérives qui peuvent en découler ?

Je ne vois pas de paradoxe, pour ma part. Le sport est un formidable créateur de mixité sociale, rassemblant des hommes et des femmes de toutes origines, de toutes conditions sociales, de toutes opinions politiques. D'ailleurs, ce sont justement la recherche de la performance et l'envie de se mesurer à d'autres sur la seule base de ses qualités sportives qui conduisent souvent des individus très différents à se rencontrer sur un même terrain de jeu autour de règles et de valeurs communes.

Des dérives existent, certes. Elles sont parfois mêmes inquiétantes. Mais l'attention médiatique qu'elles recueillent ne fait pas pour autant d'elles un phénomène majoritaire. Le penser serait insultant à l'égard des millions de Français qui pratiquent un sport sans violence ni excès. Soyons plutôt attentifs à ce que les comportements condamnables de quelques-uns ne remettent pas en cause tout ce que le sport nous apporte.

La violence dans les stades constitue aujourd'hui un fléau qu'il convient d'éradiquer. Vous avez organisé fin janvier le premier congrès national des associations de supporters. On touche là une problématique centrale des questions d'identité dans le sport. Quels sont les objectifs de cette réunion ?

C'est le point de départ d'un processus de dialogue qu'il m'a paru essentiel de mettre en œuvre dès ma prise de fonctions. Je ne crois pas qu'on puisse éradiquer la violence, mais la faire reculer est un défi pour tous les ministres chargés des sports. La répression est absolument nécessaire. Elle produit des résultats indéniables, et on a beaucoup fait en ce sens, mais elle n'est pas suffisante. J'ai donc choisi d'enrichir l'action publique par une approche globale répression/prévention appuyée sur une démarche sociologique et opérationnelle de la question des supporters à l'échelle nationale et institutionnelle.

Cela n'avait jamais été tenté. Résumer le supportérisme à la violence est une erreur, et l'objectif est de parvenir à une connaissance plus fine des différentes circonstances qui conduisent les uns et les autres à des situations de conflit, pour proposer des solutions permettant d'y remédier. Pour la première fois, ont dialogué ensemble 176 associations de supporters, 50 représentants des clubs, 70 représentants des institutions du football et des pouvoirs publics. C'est une très grande réussite de l'avis de tous, et ce dialogue est la voie à suivre pour isoler les délinquants. L'identité du supporter, c'est de contribuer positivement au sport qu'il supporte, pas de le détruire. En travaillant autour de cette affirmation centrale, j'ai bon espoir de contribuer à une évolution favorable de la situation. A l'heure de l'Euro 2016, c'est un enjeu d'avenir.

Le 16 décembre dernier, vous avez organisé en France les Etats généraux des sports urbains. Ces nouvelles pratiques se caractérisent par une pratique jeune, diffuse, non encadrée et par des codes (vestimentaires, culturels…). Comment votre secrétariat d'Etat se positionne-t-il vis-à-vis de cette nouvelle vision du sport ?

Les sports urbains ne sont pas, en effet, des sports comme les autres. Leur pratique est plus libre, souvent innovante, entretenant des liens forts avec les nouvelles cultures urbaines. Parce qu'ils sont différents, les pouvoirs publics les ont longtemps ignorés. Je suis convaincue au contraire que nous avons beaucoup à apprendre de cette différence.





Le fait d'avoir grandi à l'écart du monde sportif traditionnel n'est cependant pas sans poser de problèmes quant à l'encadrement de leurs activités ou l'accès aux équipements sportifs… C'est pourquoi j'ai lancé les Etats généraux des sports urbains. Rassemblant pour la première fois des associations, des dirigeants de fédérations, des élus locaux et des experts, ils ont pour objectif d'apporter une reconnaissance aux sports urbains qui leur fait défaut aujourd'hui. Il ne s'agit évidemment pas de faire perdre à ces sports leur originalité, mais bien de leur donner la place qu'ils méritent dans le sport français et les moyens de se développer plus rapidement


Cette revue spéciale est consacré au thème " Sport et identité européenne ". Le sport participe-t-il, à vos yeux, à la construction identitaire d'une nation ? Peut-il jouer un rôle dans la construction d'une identité européenne commune ?



La contribution du sport à l'identité nationale, en France ou ailleurs, est une évidence. Quel événement est aujourd'hui capable de provoquer l'adhésion spontanée aux couleurs nationales ? Dans quel lieu peut-on retrouver 80 000 personnes chantant l'hymne national ? Le sport évidemment ! Et c'est aussi vrai dans un vieux pays comme le nôtre – rappelons-nous de la Coupe du monde de 1998 – que dans une jeune nation comme l'Afrique du Sud. Le film Invictus montre d'ailleurs bien le rôle incomparable du sport dans la construction d'une identité commune.

Il est tout aussi important de souligner l'action des associations sportives dans le renforcement du lien social et citoyen. Elles contribuent au moins autant que les grands événements sportifs, par leur travail quotidien, à insuffler une envie de "vivre ensemble" et à transmettre des valeurs partagées par tous. Elles offrent également, ne l'oublions pas, un premier lieu de socialisation et d'intégration pour beaucoup d'immigrés.


Enfin, Sport et Citoyenneté a beaucoup travaillé sur les questions de diversité et de mixité dans le sport. Comment, à vos yeux, pourrait-on garantir davantage l'accès à la pratique mais également aux postes de responsabilité à toutes et tous sans discrimination (selon ses origines sociales, géographiques, son sexe, son handicap…) ?


Le sport est certainement l'une des activités les plus exemplaires en matière de diversité ou de mixité. Il suffit pour le constater de parcourir le temps d'un week-end les terrains de sport de France. Il n'en reste pas moins que des inégalités, parfois préoccupantes, perdurent. C'est tout l'enjeu de l'action du secrétariat d'Etat chargé des sports, et notamment du Centre national pour le développement du sport, en faveur des publics qui ont le moins accès au sport – les femmes, les habitants des quartiers difficiles ou encore les personnes handicapées.
Au-delà de la simple pratique, se pose également l'accès aux responsabilités dans le mouvement sportif. La diversité et la mixité s'amenuisent au fur et à mesure que l'on s'élève dans les instances dirigeantes des fédérations sportives. Les progrès ne sont pas inexistants, mais, très franchement, ils sont encore insuffisants. Il y a seulement dix femmes présidentes de fédérations sportives ! Dès lors, je ne vois pas très bien comment nous pourrons éviter de nouvelles décisions sur ce sujet.

Les expulsés du ballon rond...(B.1/ B.2)


REUTERS/FINBARR O'REILLY
Dans un ghetto noir du Cap. Selon Mme Rolnik, 20 000 personnes au moins auraient été déplacées au Cap à cause de la Coupe du monde de football.
Expulsées ou déplacées, les populations les plus pauvres font souvent les frais des opérations urbaines qui accompagnent la tenue de grands événements sportifs tels que les JO ou les Coupes du monde de football. L'universitaire brésilienne Raquel Rolnik a présenté un rapport sur ce sujet à l'ONU.




Par quels mécanismes la tenue des grands événements sportifs peut-elle agir sur les conditions de logement des populations locales ?

L'événement sportif sert de catalyseur pour des opérations de transformation urbaine. Mais il faut distinguer deux sortes d'impact pour le droit au logement. D'abord, un impact direct : le déplacement de populations pour construire des nouvelles installations sportives ou de nouveaux équipements. C'est particulièrement le cas dans les pays en développement, où cela affecte des communautés qui vivent dans des zones d'habitat informel. Les sans-abri et ceux qui travaillent dans la rue, y compris les travailleurs du sexe, sont aussi affectés directement, parce qu'ils font les frais des programmes d'embellissement des villes...

Et puis il y a les effets indirects, avec la hausse des prix de l'immobilier, qui excluent de facto certains groupes sociaux.

Pensez-vous qu'il peut y avoir une forme de préméditation de la part des pouvoirs publics, qui pourraient vouloir profiter de ces événements pour opérer de profondes mutations urbaines ?


Non, je ne pense pas. Le problème, c'est qu'on postule à l'organisation de ces événements sans prendre en compte la situation de ces populations. Et puis, quand le problème se pose, comme elles n'ont bien souvent pas de droits de propriété, c'est plus facile de les déplacer. Parfois, le déplacement est le bienvenu. Mais il y a des règlements internationaux qui prévoient les procédures qui doivent présider à ces déplacements : il faudrait que les populations affectées soient consultées et que leurs conditions de vie s'améliorent après.

Mais en général, soit les populations acceptent de se déplacer moyennant une faible compensation financière, soit on les reloge mais loin de la ville et des zones d'activité économique.

Quels moyens pourrait-on envisager pour éviter ces effets négatifs ?

Au Brésil, on dit "on doit faire du citron une limonade". Ça s'adapte bien à cette question. On doit utiliser ce genre de méga-événements sportifs pour améliorer la vie et les conditions de logement de ceux qui en ont le plus besoin. Les bâtiments construits pour des événements de cette sorte peuvent par exemple être convertis en logements sociaux ! Et cela s'est déjà vu [aux Jeux d'Athènes et de Moscou, par exemple]. Mais comme depuis les années 1990, ces projets associent en général le public et le privé, ils sont prévus pour être lucratifs et sont donc souvent prévus pour les couches supérieures de la société. Il faut inverser cette logique !

Les effets indirects aussi peuvent être maîtrisés par des outils de planification qui garantissent l'existence d'une mixité sociale. L'étape cruciale, c'est la planification avant de présenter la candidature. Avec les pouvoirs publics et toutes les populations affectées, mais aussi avec tous les sponsors, les entreprises associées...

Vous avez justement déploré le manque de coopération de la FIFA dans la défense du droit à un logement convenable...

Tout à fait. Les procédures adoptées par le Comité olympique sont beaucoup plus transparentes que celles de la FIFA (Fédération internationale de football association). La question du droit à un logement décent fait maintenant partie du questionnaire que doivent remplir les villes candidates à l'organisation des JO. Avec la FIFA, nous n'avons même pas pu aborder la question.

En tant que Brésilienne, que vous inspire l'organisation prochaine par votre pays de la Coupe du monde de football (2014) et des JO d'été (2016) ?

Pour moi, c'est un grand sujet d'inquiétude. Le Brésil a les moyens de bien faire, mais pour l'instant rien n'indique que le thème du droit au logement fait partie des préoccupations des autorités. Rien qu'à Rio, on compte que plus de trente communautés de favelas seront directement affectées par les installations prévues pour les JO. Mais pour l'instant, le gouvernement n'a pas éclairé ces communautés sur ce qui était prévu pour elles. Et on parle de communautés qui sont installées depuis plus de cinquante ans !

Votre "combat" ne souffre-t-il pas d'un manque de visibilité, et en particulier de la concurrence du thème très en vogue du développement durable ?

Bien sûr, l'impératif environnemental est de plus en plus présent dans les dossiers de candidature, mais cette question ne doit pas être dissociée des questions sociales. Par exemple, si on déplace une communauté informelle à coups de ce qu'on appelle, ici, au Brésil, des "chèques-évictions", ça ne suffit pas à se reloger. Alors les gens vont dans les zones à risques, menacées par les innondations ou les glissements de terrain. Ou alors ces populations sont déplacées à 40, 50, 60 km de la ville et cela ne fait qu'augmenter les déplacements... Ces deux questions sont donc réellement liées.

Un clip amusant et marrant...

mercredi 12 mai 2010

Mexique, attention talents! (A.1 / A.2)


L’équipe mexicaine a toujours été composée de quelques grands joueurs comme le légendaire buteur Hugo Sanchez ou bien le spectaculaire gardien Jorge Campos connu aussi bien par son talent que par ses tenues rocambolesques. Borgetti le meilleur buteur de l’histoire des aztèques et Blanco ont marqués les dernières compétitions internationales. Mais depuis la Coupe du Monde 2006, le Mexique fait valoir de nombreux atouts et possède de nombreuses pépites ou pas loin de l’être.

Un joli parcours à la coupe du monde allemande en 2006, a fait naître de réels espoirs sur les capacités des petits hommes verts. Emmené par leur capitaine Rafa Marquez, ils ont tout d’abord vaincus l’Iran 3 à 1 puis fais match nul 0 0 contre l’Angola. Ces 4 points suffiront pour se qualifier puisque le Mexique s’incline 2 à 1 face au Portugal dans son dernier match de poule. Éliminé par l’Argentine 2-1 après prolongation sur un but extraordinaire de Maxi Rodriguez, la troupe de La Volpe à montré de belles choses.

Mais c’est surtout la Copa America 2007 qui va permettre l’éclosion de cette génération dorée. Vainqueur du Brésil lors de leurs premiers match la sélection Tricolor étonne par sa qualité. Le buteur Nery Castillo enfile les buts comme des perles tout comme son partenaire Omar Bravo. Le joyau Andrès Guardado marque d’une frappe venue d’ailleurs le dernier but de la compétition lors de la petite finale. Un jeu séduisant de la part des joueurs du sélectionneur Hugo Sanchez qui a impressionné les observateurs avisés.

Aujourd’hui, l’émergence des jeunes pousses vainqueurs de la coupe du monde des 17 ans en 2005, et qui ont réalisé un parcours brillant au Canada en 2007 pour le Mondial des vingt ans, laisse présager de bonnes heures pour le football mexicain.

Plus de la moitié des titulaires de cette génération sont aujourd’hui appelés avec l’équipe A. De Giovanni Dos Santos en passant par Carlos Vela, César Villaluz, Omar Esparza ou encore leur capitaine Patricio Araujo , les instances dirigeantes mexicaines n’ont pas de quoi se ronger les ongles. Moins médiatisé que les deux premiers nommés, Villaluz est néanmoins le joueur le plus prometteur. Ailier technique et ultra rapide il a tout pour plaire aux grandes écuries européennes et il ne devrait donc pas faire de vieux os à Cruz Azul son club depuis toujours. Le sélectionneur des espoirs Jésus ’Chechu’ Ramirez à su conduire cette équipe au sommet et à réussit à faire jouer ensemble cette pléiade de petits aiglons à l’appétit débordant.

Reste à espérer que le passage au niveau supérieur soit réussi et que la cohabitation avec les cadres comme Rafa Marquez, Ricardo Osorio ou Nery Castillo se passe pour le mieux. Dans ce cas, le Mexique peut espérer beaucoup de son équipe de football qui peut largement lorgner sur un titre mondial en 2010 ou 2014.

Un penalty qui vaut de l'or...

France-Bresil 1986....un match de legende.

France- Allemagne 1982....Un douleureux souvenir.

jeudi 15 avril 2010

bonjour